Du 14 au 16 mai s'est tenue au LPSC la rencontre internationale The strong CP puzzle and axions qui a réuni une cinquantaine de participants, théoriciens et expérimentateurs.
L'axion est une particule hypothétique inventée pour expliquer pourquoi l'interaction forte respecte la symétrie matière/antimatière, et qui pourrait aussi constituer la matière noire de l'Univers.
Ce workshop a été l'occasion de faire un tour d'horizon des modèles théoriques récemment proposés, ainsi que des programmes expérimentaux associés pour rechercher cette particule.
Le réseau "R & D instrumentation" (IN2P3-IRFU) dédié aux détecteurs semi-conducteurs créé en 2012 dans le but de promouvoir les échanges entre les différents laboratoires ayant une pratique ou une expertise dans le domaine, organise les 31 mai et 1er juin 2018 au LPSC, deux demi-journées sur le thème des «détecteurs à pixels».
Ces journées s'adressent aux utilisateurs de différents détecteurs semi-conducteurs désireux de découvrir et comprendre les dernières technologies associées, leurs performances et leurs limites.
Le format de ces journées : le 31/05 début 13h30 et le 1/06 fin 12h30, a été choisi de façon à permettre à un maximum de personnes de pouvoir y participer.
Des visites de sites sont prévues (inscription obligatoire pour obtention d'autorisation).
Un cocktail dinatoire est organisé le 31 mai lors de la session poster (inscription obligatoire).
Contact :
Inscription : https://lpsc-indico.in2p3.fr/Indico/event/1769/ Date limite : 18 mai 2018
The STEREO experiment just released its first physics results at the last “Rencontres de Moriond” conference[1]. A significant part of the most likely parameter space for a hypothetical 4th neutrino is now excluded.
Neutrinos are notoriously hard-to-detect elementary particles. They are produced in the core of stars, at particle accelerators, in very high energy phenomena or – as in STEREO – in nuclear reactor cores. Neutrinos do not carry any electric charge and only rarely do they interact with matter. Nowadays, we know of three types: electron neutrinos, muon neutrinos and tau neutrinos. The 20-year old astonishing discovery that neutrinos change type while travelling was awarded the 2015 Nobel Prize.
Are there more than 3 neutrinos? This question was revived in 2011, when researchers noticed that two so far unexplained experimental results could be reconciled if a 4th neutrino existed[2] . With a mass of about 1 eV, this hypothetical particle known as “sterile” neutrino would be heavier than the 3 known neutrino types. Several experiments were designed, among which STEREO, to test the existence of this hypothetical 4th neutrino, and are currently under way.
STEREO is a French-German experiment designed for this goal, measuring very precisely the rates and energy profiles of the neutrinos generated by the nuclear reactor of the Institut Laue-Langevin (ILL) in Grenoble, France. The experiment was devised and is being operated by a team of scientists from Irfu-CEA in Saclay, the Institut Laue-Langevin in Grenoble, the Annecy’s Particle Physics Laboratory (LAPP), the Grenoble’s Subatomic Physics and Cosmology Laboratory (LPSC) and the Max-Planck-Institut für Kernphysik in Heidelberg, Germany (MPIK).
The first results of the STEREO experiment presented at the Moriond conference exclude a significant part of the most likely parameter space expected for a hypothetical 4th neutrino (see Figure below). A 4 times larger data sample expected by the end of 2019 will help to further clarify the case together with other expected results from complementary projects. Thanks to the highly enriched uranium fuel in the ILL core, STEREO will also provide a new benchmark for the neutrino spectrum produced by the fission of 235U, of utmost importance for many other reactor neutrino experiments.
Figure: The plot shows the possible values of the 4th neutrino parameters, and the values which are now excluded by STEREO. The vertical axis is related to the new neutrino’s mass and oscillation frequency, whereas the horizontal axis corresponds to its oscillation amplitude. The black lines represent the values favoured by previous experimental hints, the star being the most likely point. The green and red areas have now been rejected with 90 and 95% certainty, respectively, as they are incompatible with STEREO’s data. The blue area represents the ideal rejection expected from the available statistical precision.
[1] 53rd Rencontres de Moriond Electroweak session https://indico.in2p3.fr/event/16579/
[2] G. Mention et al, Phys. Rev. D83 (2011) 073006.
L’avènement de la camera NIKA2 au télescope de 30 mètres de l’IRAM (Grenade, Espagne) constitue une opportunité unique pour l’observation d’amas de galaxies par effet Sunyaev Zel’dovich (SZ), grâce à ses deux bandes de fréquence (150 et 260 GHz), sa grande sensibilité, son excellente résolution angulaire et son grand champ de vue.
En avril 2017, la collaboration NIKA2 a observé un premier amas faisant partie de l’échantillon du grand programme d’observation SZ. Il s’agit de l’amas PSZ2 G144.83+25.11 à un redshift z=0,58 observé pendant 11 heures avec des conditions atmosphériques relativement mauvaises. Les excellentes performances de la caméra NIKA2 (R. Adam et al., A&A 2018) ont néanmoins permis d’obtenir des résultats de premier plan.
La carte NIKA2 obtenue à 150 GHz (cf. figure) met en évidence un amas cartographié à haute résolution (plus de 20 fois mieux que Planck) et avec un fort signal sur bruit jusque dans les régions périphériques. Le résultat est comparable à la carte du milieu intras-amas obtenue en rayons X par le satellite XMM-Newton, ce qui ce qui facilite les analyses jointes SZ/X. En particulier, l’observation faite avec NIKA2 permet d’identifier une région de surpression dans l’amas et une source ponctuelle submillimétrique, qui peuvent donc être prises en compte dans l’analyse.
Les données NIKA2 ont été utilisées conjointement avec les données SZ obtenues par d’autres expériences opérant dans le millimétriques (MUSTANG, Bolocam et Planck), afin d'établir de manière non paramétrique le profil de pression, depuis le centre de l’amas jusqu'à sa périphérie. Nous avons pu montrer que la zone de surpression avait un impact notable sur la valeur du paramètre de Compton intégré (65%) et sur celle de la masse de l’amas (79%). Ces deux paramètres sont essentiels pour l’utilisation cosmologique des grands catalogues d’amas. Ainsi, les résultats obtenus dans cet article soulignent l’importance du grand programme SZ de NIKA2 pour la caractérisation de la dispersion de la relation d'échelle SZ-masse et donc pour la cosmologie avec des amas.
Le grand programme d’observation SZ de NIKA2 bénéficie de 300 heures d’observation accordées par l’IRAM dans le cadre du temps garanti attribué à la collaboration NIKA2. L'objectif est d’étalonner en masse un échantillon représentatif constitué de 50 amas de galaxies sélectionnés en SZ (catalogues Planck et ACT) à un décalage vers le rouge moyen à élevé (0,5 <z <1) et couvrant un ordre de grandeur en masse. L’observation des amas de cet échantillon permettra de mener une étude complète de la morphologie et de l'évolution des amas. De plus, ces données seront combinées aux données X du satellite XMM-Newton afin d’étudier les profils thermodynamiques radiaux (densité, pression, masse, température, entropie). Ces derniers sont essentiels pour une compréhension complète de la relation observable-masse des amas de galaxies qui permettra in fine d'exploiter les grands relevés d’amas pour contraindre la cosmologie
Plus d’informations :
First Sunyaev-Zel'dovich mapping with NIKA2: implication of cluster substructures on the pressure profile and mass estimate, F. Ruppin, F. Mayet, G. W. Pratt et al., accepté dans Astron. and Astrophys., arXiv:1712.09587
Contact :
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Le groupe NIKA2 du LPSC a bénéficié des compétences des services techniques et administratifs du laboratoire. Cette activité est financée notamment par l’ANR avec le projet NIKA2Sky (ANR-15-CE31-0017 et http://lpsc.in2p3.fr/NIKA2Sky), le projet ANR-12-BS05-0007 project (2013-2015) et le Labex Enigmass.
Le grand programme d’observations SZ de NIKA2 (http://lpsc.in2p3.fr/NIKA2LPSZ/) regroupe 10 instituts européens dont l’IN2P3, l’INSU et le CEA au niveau français.
Les explosions d'étoiles comme les supernovae projettent dans l'espace interstellaire des noyaux à des vitesses relativistes appelés rayons cosmiques. Lorsque ces noyaux entrent en collision avec le gaz épars entre les étoiles, ils produisent une cascade de particules, appelées rayons cosmiques secondaires. Cette composante peut être utilisée pour tracer l'histoire des rayons cosmiques lors de leur propagation dans la galaxie. Les mesures des flux de lithium, béryllium et bore - trois espèces de rayons cosmiques secondaires - effectuées par le spectromètre magnétique alpha (AMS) à bord de la station spatiale internationale, permettent de caractériser avec une précision sans précédent cette composante. Un «durcissement» spectral des rayons cosmiques secondaires est notamment observé - un plus grand nombre de particules à des énergies élevées que ce que l'on pourrait attendre d'une loi de puissance standard. Un tel durcissement a déjà été observé par la collaboration AMS dans les rayons cosmiques primaires tels que l'hélium, le carbone et l'oxygène mais l'amplitude de ce durcissement est plus grande pour les rayons cosmiques secondaires que pour les rayons cosmiques primaires. Ces nouvelles observations suggèrent que de nouveaux mécanismes doivent être pris en compte pour décrire avec précision la propagation des rayons cosmiques à travers l'espace.
Actualités IN2P3 :
http://www.in2p3.fr/recherche/actualites/2018/breve_ams_rayonssecondaires.html
Pour en savoir plus :
https://physics.aps.org/synopsis-for/10.1103/PhysRevLett.120.021101
https://journals.aps.org/prl/abstract/10.1103/PhysRevLett.120.021101