L'objectif de ce programme est de permettre à des élèves de lycée de découvrir la physique des particules, lors d'une journée passée dans un laboratoire de recherche, en les faisant travailler dans les conditions réelles sur les données collectées par une expérience. Cette journée s'inscrit dans le programme international « Hands on Particle Physics - International Masterclasses for High School Students », soutenu par l'« European Particle Physics Outreach Group » et dans lequel des laboratoires français de l'Institut National de Physique Nucléaire et Physique des Particules s'impliquent depuis 2009.
Au programme de la journée : cours d'introduction à la physique des particules le matin puis analyse, en binôme ou trinome, de données réelles de physique des particules, et mise en commun des résultats en première partie d'après-midi. Les apprentis chercheurs sont ensuite réunis, et leur résultat final comparé avec le résultat déjà obtenu par des physiciens après analyse des mêmes données.
Pour la troisième année consécutive, le Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie a participé au programme "Master Classes" en mars 2012.
Le LPSC a reçu :
- le 1er mars 2012: une classe de première S du Lycée E. Mounier et sa professeur de Physique.
Programme de la journée.
- le 7 mars 2012: une classe de première S du Lycée Marie Reynoard de Villard Bonnot et sa professeur de Physique.
Programme de la journée.
La première participation du LPSC au programme "Master Classes" a eu lieu en 2010 (voir le communiqué de presse de l'IN2P3).
Le 2 avril 2010, le Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie a reçu une classe de première S du Lycée E. Mounier et sa professeur de Physique, volontaires pour participer à une journée de l'édition 2010 du programme Master Classes (voir l'article sur le site de l'université de Grenoble).
Programme:
- 9h00 Accueil et présentation de la journée
- 9h15 Premier cours : particules et interactions
- 10h15 Pause
- 10h45 Deuxième cours : accélérateurs et détecteurs; diffusion d'une animation sur l'accélération des protons au LHC (CERN-MOVIE-2009-052.mov)
- 11h40 Présentation du laboratoire
- 12h00 Déjeuner
- 13h30 Exercices : analyse d'événements DELPHI: introduction
- 14h00 Élèves en binômes ou trinômes sur les PC~s (salle 211, 8 PC)
- 15h45 Combinaison des résultats locaux
- 16h00 Pause
- 16h15 Visite des chambres (étincelles, brouillard)
- 16h45 Fin de la journée
Pour la seconde année consécutive, le Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie a participé au programme "Master Classes" en mars 2011.
Le LPSC a reçu :
- le 24 mars 2011: une classe de première S du Lycée E. Mounier (30 élèves) et sa professeur de Physique
- le 25 mars 2011: une classe de terminale S du Lycée Marie Reynoard (28 élèves) et sa professeur de Physique
Programme:
- 9h00 Accueil et présentation de la journée (salle 9)
- 9h10 Premier cours : particules et interactions
- 10h10 Pause (hall)
- 10h30 Deuxième cours : accélérateurs et détecteurs
- 11h30 Introduction au Travaux dirigés de l'après-midi
- 12h00 Déjeuner (cafeteria)
- 13h30 Exercices : analyse d'événements ATLAS: introduction
- 14h00 Élèves travaillent en trinômes sur les PC~s (salle 211)
- 15h45 Combinaison des résultats locaux
- 16h15 Vidéo conférence - Combinaison des résultats
- 17h30 Fin de la journée
Equipe de recherche
- Corinne Bérat, Directeur de Recherches CNRS (page web)
- François Montanet, retraité, professeur émérite UGA
Membres des services techniques
- P. Stassi, (Service Détecteur & Instrumentation)
Précédemment, dans l'équipe (entre 2017 et 2023)
Doctorants et post-doctorants
- Carla Bleve, CDD chercheure, membre de l'équipe depuis nov. 2019
- Julien Souchard, doctorant, depuis octobre 2017
- Zoé Torrès, doctorante, depuis octobre 2020
Personnels des services techniques
- M. Chala, M. Rousseau, P. Stassi, C. Thomassé (Service Détecteur & Instrumentation)
- J-L. Bouly, J. Bouvier, J-P. Girard, É. Lagorio, N. Ponchant, J-P. Scordilis (Service électronique)
- P. de Lamberterie (Ingénieur qualité)
- F. Melot (Service Informatique)
Retour à la page d'accueil de l'équipe Auger du LPSC
Année 2023
- Nov.: La revue d'AugerPrime a eu lieu en novembre. Les recommendations du comité sont de continuer l'exploitation de l'Observatoire Pierre Auger pour au moins dix ans
- Fin octobre 2020: fin du contrat de Carla Bleve. L'effectif de l'équipe est drastiquement réduit.
- Oct.: Zoé Torrès, doctorante dans l'équipe depuis l'automne 2020, a soutenue sa thèse le 27 octobre 2023 : Identification of UHE Photons for Multi-Messengers Astronomy with Universality at the Pierre Auger Observatory.
- Publication de l'article "Search for photons above 10^19 eV with the surface detector of the Pierre Auger Observatory"
Année 2022
- septembre : FD shifts en remote
- papier Auger sur la recherche de photons UHE soumis, Carla Bleve corresponding author.
- Conférence UHECR2022 du 3 - 7/10: contributions de Zoé Torrès et de Corinne Bérat
- Avril 2022, publication d'une étude en collaboration avec des collègues de l'IJCLab: Diffuse flux of ultra-high energy photons from cosmic-ray interactions in the disk of the Galaxy and implications for the search for decaying super-heavy dark matter Corinne Bérat, Carla Bleve, Olivier Deligny, François Montanet, Pierpaolo Savina, and Zoé Torres ApJ 929 (2022) 55
Année 2021
- réunion de collaboration en novembre encore en visio-conférence
- FD shifts en remote du 25/11 au 9/12.
- poursuite des analyses sur la recherche sur photons d'Ultra Haute Energie
- ANR MICRO : réunion de lancement le 1/04/2021
- Début 2021: Installation de la nouvelle électronique d’acquisition sur une trentaine de détecteurs, 1200 SSD installés sur site
Fin 2020
- Soutenance de thèse de Julien Souchard le 28 octobre 2020, en présentiel, la veille d'un nouveau confinement...
Eté 2020
C'est avec une grande tristesse que nous avons appris la disparition de notre ex-collègue Didier Lebrun, décédé dans la nuit du 28 au 29 juillet. Il était membre du groupe Auger avant de prendre sa retraite fin 2014.
Didier Lebrun a débuté sa carrière dans les années 70 en étudiant les résonances nucléaires géantes au sein du groupe de M. Buénerd, et a obtenu sa thèse d'état en 1981 ; les expériences se déroulaient au cyclotron de l'ISN. Il a ensuite fait un séjour d'un an au Laboratoire National de Los Alamos. A partir de 1980, Didier Lebrun a participé à plusieurs expériences au CERN, utilisant soit des faisceaux d'ions lourds, soit d'antiprotons (au LEAR) pour étudier la production de pions, et également à l'ISN sur des expériences de diffusion élastique d'ions lourds 12C+12C, avec en particulier l'élaboration d'un modèle simplifié de ces collisions, correspondant à la limite optique de la théorie de Glauber. Puis, il a été porteur du projet de l'expérience SPIC, conçue pour étudier la production de pions sous le seuil dans les collisions nucleon-nucleon. Après des débuts difficiles à SARA, l'expérience a bien fonctionné au GANIL (1987). Ce programme expérimental a conclu ses activités de recherche en physique nucléaire, puisqu'il a ensuite rejoint, au milieu des années 90, l'équipe travaillant sur les neutrinos, s'intéressant alors au problème du déficit des neutrinos solaires. Dans l'expérience MUNU installée près du réacteur de la centrale du Bugey, il a contribué aux études des matériaux de faibles activités et au fonctionnement d'une TPC au CF4. Le résultat a permis de rejeter l'hypothèse d'un effet dû au moment magnétique du neutrino.
Après l'étude des neutrinos, Didier Lebrun s'est engagé à partir des années 2000, avec une partie de l'équipe neutrinos, dans la recherche des rayons cosmiques, les plus énergétiques d'entre eux. Ce fut d'abord dans le projet EUSO, un télescope qui devait être installé sur l'ISS, avec le soutien de l'ESA. Dans ce cadre, il a contribué entre autre à des études de faisabilité de détection dans des campagnes de mesures réalisées à proximité du Mont Cenis. Puis avec l'arrêt du projet EUSO, Didier s'est consacré à la détection radio des gerbes atmosphériques, avec l'expérience CODALEMA à Nançay, puis au sein de l'expérience Auger, en particulier dans les projets EASIER et GIGAS. Il a étudié la détection des ondes radio émis par les grandes gerbes atmosphériques engendrées par les rayons cosmiques les plus énergétiques aussi bien en MHz que dans la gamme du GHz.
Enfin, il a été un des instigateurs du projet R&D NOY, visant à détecter des neutrinos cosmiques, après leur interaction dans des montagnes. Les neutrinos taus produisent des leptons taus donnant naissance à des gerbes atmosphériques horizontales en émergeant de la roche. Les détecteurs étaient installés sur les flancs de la Chartreuse face à Belledonne, la configuration de la vallée du Grésivaudan s'avérant propice à ce genre de détection. Le prototype construit lors de cette opération est désormais utilisé à des fins didactiques pour l'école internationale ESIPAP à Archamps.
Son parcours de chercheur lui a ainsi permis de contribuer à plusieurs domaines de la physique aussi bien en nucléaire, en physique des neutrinos et en astroparticules, et montre comment il a accompagné l'évolution du laboratoire. Il préférait, aux grands projet de la physique des particules, les aventures un peu plus risquées qu'il trouvait plus attrayantes, et appréciait ainsi de s'engager dans des projets de R&D. Sa culture était très étendue dans de nombreux domaines.
Automne 2019
20e anniversaire de l'Observatoire Pierre Auger
Les scientifiques de l’Observatoire Pierre Auger, le plus grand détecteur de rayons cosmiques au monde, ont célébré les vingt ans de l’Observatoire à Malargüe, province de Mendoza, en Argentine, du 14 au 16 novembre 2019. Les célébrations ont débuté par un symposium comprenant des présentations sur les origines du projet, dont le CNRS est l'un des fondateurs, et sur l'état de l’art dans les domaines de recherche couverts par l’Observatoire. Le 16 novembre a eu lieu une cérémonie mettant en valeur le rôle de l'Observatoire Pierre Auger et réunissant des personnalités nationales et internationales, ayant soutenu le projet.
Articles institutionels:
- articles publiés sur le site CNRS Rio (il faut choisir la langue, français ou espagnol, voire portugais):
- article mis sur les news du LPSC et repris par l'UGA : https://www.univ-grenoble-alpes.fr/actualites/par-types/breves/breves-recherche/l-observatoire-pierre-auger-fete-ses-20-ans-588475.kjsp?RH=1536585060175
- article écrit par Emmanuel Jullien (service communication de l'IN2P3):
Eté 2019
Les récents résultats obtenus par la collaboration Pierre Auger
Lors de l'ICRC 2019, la collaboration Pierre Auger a présenté ses derniers résultats sur la physique des rayons cosmiques (RC) d'ultra haute énergie. Après une quinzaine d'année de fonctionnement de l'Observatoire Pierre Auger, les analyses bénéficient d'une statistique importante, d'une exposition élevée, et d'une compréhension de plus en plus précise des sources d'incertitude systématique.
Certains résultats parmi les plus marquants sont résumés ci-dessous.
Anisotropies des directions d'arrivée
La modulation dipolaire à grande échelle angulaire au-dessus de 8 EeV est confirmée et son amplitude croit avec l'énergie. Amplitude et phase de la modulation sont mesurées sur plus de trois décades en énergie, et les résultats confirment une origine galactique des RC en dessous de 1 EeV, tandis que la direction du dipole observé va dans le sens d'une origine extragalactique des RC de quelques EeV.
Les recherches à plus petites échelles angulaires ont confirmé l’existence d’un excès en direction de Centaurus A. Pour les RC d'énergie supérieures à 38 EeV, la correlation entre leur direction d'arrivée et la position des galaxies à flambée d'étoiles répertoriées dans un catalogue incluant des objets extragalactiques tels que NGC4945 et M83 dans la région de CenA, mais aussi NGC253 près du pole sud galactique. Des études incluant les effets des champs magnétiques et prenant en compte des catalogues plus complets sont nécessaires pour confirmer ces résultats.
Spectre en énergie et composition du flux de RC
La mesure du spectre en énergie des rayons cosmiques réalisée par l'Observatoire Pierre Auger couvre une grande gamme en énergie, allant de 0,03 à plus de 100 EeV. Cette mesure est entièrement indépendante des modèles et d'hypothèses sur la composition. Deux points d'inflexion sont clairement visibles correspondant au deuxième genou et à la cheville; un nouveau changement de pente est à présent observé autour de 10 EeV.