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ATLAS

ATLAS est le plus gros détecteur de particules actuellement en fonctionnement auprès du grand collisionneur de hadrons du CERN. Les données des collisions qu'il enregistre sont analysées pour étudier le modèle standard de la physique des particules, via des mesures très précises et rechercher des signes de nouvelle physique, au delà du modèle standard

ATLAS (A Toroid Lhc ApparatuS) est l’une des deux expériences généralistes auprès du LHC, le collisionneur proton-proton le plus puissant jamais construit, situé près de Genève sur la frontière franco-suisse. Ce détecteur de taille colossale (20 m de hauteur) est installé à environ 100 m sous terre, au "point 1" du LHC. Il a été conçu et est utilisé par une collaboration de plus de 2900 personnes venant de 41 pays. Il prend des données depuis 2009.

Le LPSC a été impliqué dès 1991 dans sa construction. Au fil des années, ses contributions ont été de plusieurs ordres : calorimétrie à argon liquide, cryogénie de proximité, écriture du "core software" d'analyse, développement du traitement des métadonnées (AMI), nouveau trajectomètre interne (IBL)... Depuis 2016, le groupe est impliqué dans le remplacement du trajectomètre interne qui devra commencer à fonctionner vers 2030 pour la phase haute luminosité du LHC (HL-LHC).

En matière d'analyses de données, le groupe a couvert un large spectre de domaines. En 2024, il est particulièrement impliqué dans les thématiques suivantes : production de paires de bosons de Higgs et recherche de particules exotiques à grand temps de vie. Il contribue en outre à la reconstruction des événements utilisés dans ces analyses, via notamment l’étalonnage de l’énergie des jets hadroniques avec des techniques d’intelligence artificielle et l’identification des électrons et des photons.

Membres de l'équipe

L'équipe ATLAS est composée de 10 membres (3 CDD)

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L'équipe travaille en étroite collaboration avec les services techniques du laboratoire

  • Le service informatique pour l'outil Atlas Metadata Interface (AMI)
    • Jérôme Fulachier
    • Fabian Lambert
    • Jérôme Odier
  • Les services Détecteurs Et Instrumentation (SDI), mécanique (SERM) et électronique (SE) pour la réalisation du nouveau trajectographe interne d'ATLAS
    • Abdelkader MOHAMMED-MATALLAH (SDI)
    • Adeline Richard (SDI)
    • Murielle Rousseau (SDI)
    • Yoann Sallaz-Damaz (SDI)
    • Olivier Zimmerman (SDI)
    • Nicolas Emeriaud (SERM)
    • Denis Grondin (SERM)
    • Marc Marton (SDI)
    • Ludovic Eraud (SE)
    • Nicolas Ponchant (SE)

Construction ITk

QCD sombre

Des particules à long temps de vie sont prédites dans de nombreuses théories au-delà du Modèle Standard, y compris les théories de la QCD sombre, dans lesquelles un secteur complet avec des interactions internes de type forte reste caché, prédisant des hadrons sombres qui peuvent être stables et des candidats à la matière noire, ou qui peuvent se désintégrer en particules du Modèle Standard. Ces modèles ont actuellement une couverture limitée dans les collisionneurs : il y a donc une opportunité d'accéder à de nouvelles régions complètement inexplorées de l'espace des paramètres de la nouvelle physique. Les caractéristiques particulières des jets prédits dans ces théories sont exploitées : nombre différent de traces, sous-structure des jets, développement de la gerbe dans les calorimètres pouvant provenir de la désintégration tardive des hadrons du secteur sombre, etc. Ces recherches ne sont pas seulement développées au sein d'ATLAS, mais des aspects permettant de relier la phénoménologie aux paramètres théoriques sous-jacents sont également abordés en collaboration avec des théoriciens via un projet ANR en cours. Nous participons également à rendre possible la ré-interprétation des résultats de ces recherches en termes de nombreux autres modèles.

Ces recherches utilisent des jets, qui interagissent avec la matière sous forme de gerbes de particules régies par des processus stochastiques. Des techniques avancées de réseaux neuronaux sont développées pour mieux calibrer les jets. L'utilisation des informations sur les constituants de la gerbe est également envisagée pour améliorer les performances. En basant ces outils sur des informations de bas niveau (provenant des constituants des jets) plutôt que sur des informations de haut niveau (directement issues des jets), nous visons à améliorer significativement la précision de la mesure de l'énergie, de la direction et de la masse par rapport aux techniques existantes. Pour les mêmes raisons, ces outils permettront une meilleure identification des jets de signal et un meilleur rejet des bruits de fond.

Higgs : exotique (FCNC) et diHiggs

Étalonnage énergie jets, constituents des jets

Les jets hadroniques sont le phénomène résultant de l'émission de quarks ou de gluons lors des collisions de protons produites par le LHC. Leur détection précise est essentielle pour les études d'ATLAS car ils sont présents dans beaucoup de processus de physique des particules, de la mesure des paramètres du Modèle Standard à la découverte de potentielles nouvelles particules.

Pour mesurer leurs caractèristiques (inpulsion, masse) différentes étapes expérimentales sont nécéssaires. Elles incluent, pour chaque collision, la reconstruction du flot hadronique en combinant traces et informations calorimétriques, la formation des jets, leur calibration. Le groupe est impliqué sur toutes ces étapes et développe ou optimise différente technique de reconstruction, en particulier en utilisant les techniques modernes d'apprentissage automatique.

Reconstruction électron / photon

Récentes

  • La collaboration ATLAS, Exploration at the high-energy frontier: ATLAS Run 2 searches investigating the exotic jungle beyond the Standard Model, 2403.09292
  • La collaboration ATLAS, Search for resonant production of dark quarks in the dijet final state with the ATLAS detector, JHEP02(2024)128
  • La collaboration ATLAS, Simultaneous energy and mass calibration of large-radius jets with the ATLAS detector using a deep neural network, 2311.08885
  • La collaboration ATLAS, Electron and photon energy calibration with the ATLAS detector using LHC Run 2 data, JINST 19 (2024) P02009
  • La collaboration ATLAS, Search for flavour-changing neutral tqH interactions with         H γγ in pp collisions at √s = 13 TeV using the ATLAS detector, JHEP12(2023)195
  • La collaboration ATLAS, Search for Higgs boson pair production in the two bottom quarks plus two photons final state in pp collisions at √s = 13 TeV with the ATLAS detector, PhysRevD.106.052001
  • G. Albouy et al., Theory, phenomenology, and experimental avenues for dark showers: a Snowmass 2021 report, Eur.Phys.J.C 82 (2022) 12, 1132
  • M.-H. Genest et al., High Luminosity LHC: Prospects for New Physics, dans The future of the Large Handron Collider
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Depuis 2008

voir ici

Thèses de doctorats en cours

  • Phénoménologie QCD sombre …, Thomas Wojtkowsky, Octobre 2025
  • QCD sombre et Recherche de jets émergents et QCD avec le détecteur ATLAS, Guillaume Albouy, Octobre 2024

Thèses de doctorats soutenues

Habilitation à diriger des recherches

Le détecteur ITk (Inner Tracker) d'ATLAS sera un trajectographe entièrement au silicium, avec des pixels pour les 5 premières couches et des strips pour les couches externes. La partie pixels est elle-même découpée en 3 sous systèmes : le système interne (IS) qui comprend les deux couches les plus proches du faisceau, le tonneau externe (OB) et les bouchons externes (OEC) pour les trois couches suivantes.

Il doit être installé dans l'expérience ATLAS pendant le 3ème long arrêt du LHC (LS3) et prendra des données au LHC à Haute Luminosité (HL-LHC).

Les contributions passées et actuelles du LPSC concernent

  • les prototypes d'échelle
  • la R&D sur les "chaufferettes" pour les tests thermiques
  • les tests thermiques et mécaniques des échelles
  • la R&D sur le collage des modules sur les cellules pour l'OB
  • la R&D sur le refroidissement au CO2
  • le développement des supports intermédiaires des couches de l'OB
  • la définition des câbles de type-1 pour l'OB
  • la simulation de la matière du détecteur
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Perspectives

Comme les autres laboratoires français, le LPSC est impliqué principalement dans l'OB, qui comporte une partie dans laquelle les modules sont "à plat", c'est à dire parallèles aux faisceaux, portés par des longerons, et une partie avec des modules inclinés, structurée en anneaux.

Le LPSC est un site de "loading"pour l'OB. Le "loading"consiste à équiper les longerons et les anneaux avec des modules de détection. À cet effet, une salle blanche a été construite, dans laquelle une MMT (Machine à Mesurer Tridimensionnelle) a été installée en 2018. La R&D pour le loading est en cours de finalisation, le LPSC devrait se qualifier d'ici la fin de 2024 ou le début de 2025.

Équipe

Les physiciens impliqués sont Fabienne Ledroit (coordinatrice), Luka Selem (bases de données), Jean-Baptiste de Vivie (chef d'équipe).

Le coordinateur technique est Yoann Sallaz-Damaz. Les services qui contribuent sont le SDI (Détecteurs et Instrumentation), le SERM (pour la mécanique et le refroidissement), le Service d'Électronique.

Bibliographie