Aux niveaux astrophysiques et cosmologiques, différents points pourraient être utilement étudiés. D'abord, en ce qui concerne le détail des processus de formation possibles dans le cadre des modèles inflationnaires. Le caractère quantique de l'effondrement n'a pas, jusqu'alors, été pris en compte et le mode décroissant des fluctuations primordiales devrait être utilement considéré dans les descriptions à venir.
Ensuite, il est
intéressant de poursuivre certaines investigations sur les manifestations
macroscopiques de théories microscopiques
que ces trous noirs pourraient présenter, même très loin de l'échelle de
Planck (grâce à des phénomènes de transitions singulières : la
solution ne tend pas vers la solution classique quand la perturbation tend vers
0).
En particulier, il semble apparaître que parmi les réalisations
possibles à basse énergie de la M-théorie, seuls les modèles de type
"Supercordes-II" présentent une stabilité suffisante par rapport aux
conditions aux limites asymptotiques [90] (en particulier,
l'existence probable d'une constante cosmologique non nulle - bien que très
faible en unités naturelles - impose de s'assurer qu'une densité
lagrangienne non nulle à l'infini ne change pas la nature des solutions).
Autrement dit, si ces
approches préliminaires se vérifiaient, cela signifierait que certaines
réalisations (Bosoniques et Hétérotiques par exemple) des théories les
plus globales ne sont pas
compatibles avec l'existence de ces objets et pourraient, de ce fait, être
nettement défavorisées. Le point important est que si ces résultats
préliminaires se confirment, il ne concernent pas que les trous noirs légers
mais aussi les trous noirs astrophysiques dont l'existence est avérée. Il
pourrait s'agir d'une voie possible pour sonder des manifestations de nouvelle
physique dans les phénomènes astronomiques.
Seront développées dans ce chapitre quelques autres voies liées, en particulier, à la formation de trous noirs sur accélérateurs, aux rayons cosmiques d'énergies extrêmes, au problème des gravitinos et à la décohérence quantique.