Dans ce type d'acquisition, un petit diaphragme est placé juste après la LED pour diminuer la quantité de lumière reçue par les photomultiplicateurs. 90% des événements sont alors typiquement dans le piedestal et 10% des événements dans le pic du photoélectron pour une voie donnée. L'éclairement est suffisamment faible pour que les événements à plusieurs photoélectrons soient tout à fait négligeables. De ce fait, le nombre de canaux séparant le piedestal du pic du photoélectron unique n'est représentatif que du gain et ne tient absolument pas compte de l'efficacité optique. En revanche, la probabilité d'apparition d'un événement dans le pic est directement liée à celle-ci. C'est donc l'aire du pic du photoélectron qui peut être considérée comme un estimateur de l'efficacité optique. Ces deux paramètres (gain et efficacité optique) sont totalement décorrélés comme le montre la figure 5.10.
Pour évaluer les facteurs de correction optique, on peut cette fois mesurer pour
chaque voie le
rapport des événements dans le pic du photoélectron et du nombre total
d'événements. Là aussi, ce calcul doit être fait dans de fines couronnes pour
corriger l'effet de la LED.
La figure 5.11 a) présente les facteurs correctifs évalués avec la première méthode (LED sans diaphragme) en fonction de ceux évalués avec la seconde. On remarque une très forte corrélation linéaire (0.93) qui prouve la cohérence des démarches. La figure 5.11 b) présente les facteurs déduits des sensibilités cathodiques (données constructeur à 400 nm) en fonction des facteurs déduits des mesures avec la LED sans diaphragme. La corrélation linéaire est forte (0.89) mais présente une dispersion assez large qui peut être attribuée aux cônes.
Pour s'assurer de la fiabilité de ces corrections, essentielles dans l'analyse, d'autres mesures présentées dans les paragraphes suivants, ont été menées.