Photomultiplicateurs de garde

La zone externe de la caméra est composée de pixels de plus grande taille. Ce choix, partiellement motivé par des raisons de coût, est également techniquement justifié. Le champ du télescope étant limité par son optique et la zône de déclenchement par la nécessité de contenir une grande partie de l'image, la zone externe de la caméra (i.e. au-delà de la zone interne) ne contient que les "queues" d'images. Le rôle des pixels de garde est double:

• couvrir un large champ permettant d'améliorer la calorimétrie des images de grandes dimensions (généralement induites par les gammas de grande énergie)
• avoir une information sur l'extrémité de la distribution de lumière pour aider à déterminer l'orientation de l'image (cf chapitre 3)

Exception faite du diamètre, les caractéristiques requises sont voisines de celles demandées pour les photomultiplicateurs internes. Les impératifs sur les caractéristiques temporelles sont moins strictes dans la mesure où les photomutiplicateurs de garde ne participent pas au déclenchement et sont essentiellement utiles à la calorimétrie des gerbes de hautes énergies. Ce dernier point assure en effet une quantité de lumière importante dans l'image et par conséquent une moindre sensibilité au bruit de fond de ciel. Après avoir testé de façon exhaustive 6 modèles permettant a priori de satisfaire les critères définis, le choix s'est porté sur le phototube R6076 d'Hamamatsu dont les qualités sont homogènes.

La figure 4.13 présente les spectres obtenus au photoélectron unique pour un gain du multiplicateur de $10^6$.

Figure 4.13: Piedestal et spectre du photoélectron avec un gain de $3\times 10^6$ pour les photomultiplicateurs de garde. Le pic à deux photoélectrons est également visible.

Table 4.5: Récapitulatif des caractéristiques des photomultiplicateurs de garde.

Modèle	diam. PM	diam. actif	Verre	QE à 400nm	temps montée	largeur	$\sigma /Q$
R6076	28.5 mm	25 mm	fenêtre UV	29 %	2.0 ns	3.5 ns	0.4