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Dans ce modèle, les photons gamma observés en provenance de blazars sont
produits par des électrons soumis à une accélération linéaire
compensée par les pertes dues à l'effet Compton-inverse sur les photons
d'accrétion du disque. L'énergie maximum qui peut être atteinte pour un
objet tel que Mrk 501 avec des paramètres classiques de trou noir est de
l'ordre de 10 TeV, ce qui est compatible avec les énergies mises en évidence
par CAT. La "marge de manuvre" du modèle est néanmoins très
réduite.
Deux caractéristiques du modèle doivent être notées. D'abord, il inclut
un mécanisme d'accélération explicite qui conduit naturellement à une
prédiction sur le site de production des gammas. Ensuite, le fait que les
collisions entre les électrons et les photons mous aient lieu dans le régime
de Thomson garantit que le gamma résultant sera en-dessous du seuil de
création de paires, évitant les complications d'une cascade
électromagnétique. Cette exigence est néanmoins posée de façon ad hoc.
Il reste de sérieuses contraintes à satisfaire pour que les photons puissent
quitter la source en évitant l'absorption sur le champ radiatif ambiant.
L'interaction avec la composante isotrope provenant de la diffusion des
radiations du disque [121] est supposée
négligeable dans ce modèle. Demeure la composante non-thermique qui est
directement observée. Celle-ci étant produite dans la zone
particulaire où les électrons ont eu le temps de former un nodule
relativiste radiatif, la profondeur optique est donnée, comme dans d'autres
modèles d'émission au GeV, par:
où est la distance à Mrk 501, est le rayon du nodule,
est le flux de photons observés à l'énergie et
est la section efficace
de création de paires pour un photon d'énergie sur un photon
d'énergie faisant un angle . On a calculé ici le rayon
du nodule en fonction du facteur de Lorentz pour avoir une
profondeur optique unitaire sur les photons de 10 TeV détectés par CAT. La
constante de Hubble est prise égale à 65 km/s/Mpc, ce qui place
Mrk 501 à
m. La normalisation du flux à l'énergie
a été déduite des mesures de BeppoSAX [122], la
démarche initiale de Bednarek et al. utilisait les données de Fink et al.
[120].
La section efficace est donnée par Heitler [123]:
où
et
. Les deux photons de
l'état final étant identiques, on peut intègrer sur entre 0
et 1. L'intégrale sur est menée à partir du seuil,
c'est-à-dire de
.
Pour extraire numériquement la dépendance de en fonction de
, on utilise ici une approximation suggérée par Coppi et Blandford
[124] [125] consistant à écrire la section efficace
de création de paires entre deux photons d'énergies respectives et
:
où est
la section efficace de Thomson, et l'énergie de masse de
l'électron. Une telle simplification permet de faciliter grandement le calcul
des intégrales et ne modifie pas l'ordre de grandeur du résultat. La
profondeur optique s'écrit alors:
Par ailleurs, une contrainte additionnelle sur le facteur de Lorentz provient
des échelles de temps de la variabilité .
Considérant que le nodule se déplace directement vers l'observateur,
on obtient un facteur de Lorentz du nodule
qui indique le caractère fortement relativiste du phénomène.
Les mesurés par CAT
conduisent donc à
cm. La figure
12.1 donne le domaine autorisé de en fonction de
avec les derniers résultats expérimentaux en utilisant les équations
précédentes.
Figure 12.1:
Valeurs du facteur de Lorentz (en fonction du rayon du nodule) possibles compte-tenu de la double contrainte sur
le temps de variabilité et sur l'énergie maximum détectée.
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Aurelien Barrau
2004-07-01