Ma principale activité de recherche est consacrée à la Chromodynamique Quantique. La QCD est la théorie de l'interaction forte, dont l'ambition est d'expliquer la cohésion des noyaux, ainsi que la structure des neutrons et des protons, c'est-à-dire l'essentiel de la matière visible de l'Univers. C'est l'une des théories les plus élégantes de l'Histoire des Sciences (avec la Relativité Générale); elle ne compte que très peu de paramètres et permet de donner une interprétation physique d'une variété impressionnante de phénomènes en faisant appel à un formalisme bien défini et très compact.
Calculs de QCD sur réseau :
La seule méthode systématique et rigoureuse pour résoudre la QCD ab initio est la QCD sur réseau (LQCD pour "Lattice QCD")".
Proposée par Kenneth Wilson en 1974, ses principes sont inspirés de la physique statistique et utilisent la formulation de la QCD en terme
d'intégrale de chemin dans l'espace Euclidien. La LQCD a pour ambition de fournir les solutions de cette théorie fondamentale de la matière,
sans hypothèse incontrôlée et avec des précisions qui rivalisent avec celles des expériences. Les calculs sont
fondés sur des méthodes stochastiques et sont très coûteux en temps de calcul.
Je suis membre de la Collaboration ETMC et mes thèmes de recherches en QCD sur réseau incluent
- le spectre des hadrons
- la structure du nucléon
- la renormalisation non perturbative
- la détermination de la constante de couplage fort
QCD Perturbative :
La QCD perturbative repose sur une propriété étonnante de la QCD: la liberté asymptotique.
Un lien fondamental entre la théorie des interactions fortes et les expériences réalisées dans
les grands collisionneurs, est fourni par les méthodes de QCD perturbative, qui s'avèrent être un outil
très précieux dans l'étude des interactions fortes.
Les calculs de QCD perturbative sont particulièrement importants depuis le début de la prise de données par le LHC.
Le LHC est en effet essentiellement une "machine à QCD", fonctionnant dans une gamme d'énergie jamais explorée jusqu'alors.
Les quatre expériences construites sur le trajet de cet accélérateur, sont confrontées à un taux
d'événements QCD sans précédent.
Le potentiel de découverte du LHC dépend donc crucialement de la qualité des prédictions des signaux et des bruits de fond
de QCD.
Mes activités de recherche en QCD perturbative se concentrent sur
- les codes d'évolution
- les méthodes Monte Carlo par chaînes de Markov
- l'estimation des incertitudes des PDFs
- la constante de couplage fort.
Pour plus d'informations, n'hésitez pas à me contacter directement.
Bref CV
J'ai préparé ma thèse d'octobre 1998 à avril 2001 à l'Institut des Sciences Nucléaires (maintenant L.P.S.C.). Le sujet de ma thèse était la description relativiste des systèmes composites simples par la dynamique du front de lumière (c'est-à-dire presque tout, pourvu que ce soit simple....). De septembre 2001 à septembre 2004, j'ai travaillé au CERN sur l'expérience ATLAS en tant que Maître-Assistante dans le Département de Physique de l'Université de Genève. Depuis octobre 2004, je travaille au CNRS, au Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie. J'ai partagé mes activités de recherche jusqu'en février 2009 entre la physique des rayonnements cosmiques (en participant aux expériences AMS et CREAM) et la QCD sur réseau. Depuis 2009, mon activité est entièrement consacrée à la QCD.