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Les grandes classes de modèles

Le nombre de modèles concernant l'émission de haute énergie dans les noyaux actifs de galaxie est considérable. Leur classification est délicate dans la mesure où les ramifications de chaque famille sont presque illimitées. Les grandes catégories sont ici discutées afin de contraindre, lorsque faire se peut, l'espace des paramètres de chacune d'elles à l'aide des récents résultats de l'expérience CAT.

Les propriété générales des AGN du point de vue de leur émission de haute énergie sont décrites en détail par Mannheim (1997) [10]. Les points essentiels et les notations utilisées ultérieurement sont les suivants:

L'image du trou noir, de ses jets et de son disque d'accrétion est donc maintenant admise comme le "paradigme" de la représentation des AGN []. Le paragraphe suivant donne l'origine de la classification des différents modèles.

Le flux principal de particules relativistes peut être divisé en faisceau froid et faisceau chaud. Dans le premier cas, les particules ont une énergie cinétique nulle dans le référentiel comobile du flux principal. Les photons gamma de quelques TeV [95] observés requièrent alors des énergies de particules au moins égales à cette valeur. Dans le second cas, le flux principal peut n'être que faiblement relativiste pour reproduire les mouvements superluminiques et l'absence d'atténuation par création de paires. En revanche, les énergies dans le référentiel comobile sont ultra-relativistes. Il est important de noter, c'est une borne pour de nombreux modèles, que les mouvements des n\oeuds radio suggèrent un facteur de Lorentz principal $\Gamma\approx10$ (à l'échelle de 0.1 parsec). Les faisceaux froids pourraient être générés par des champs électriques ordonnés proches de l'objet central [96] [97] ou des champs de dérive provenant d'ondes de choc [98]. Ils sont supposés se ralentir [99] [100] jusqu'à des facteurs de Lorentz principaux de l'ordre de 10 par pertes Compton [101] [102]. De telles descriptions sont notées ici CB-lep ou CB-had, selon la nature des particules. Les modèles de faisceaux chauds avec une seule zone d'émission dans le jet (un nodule), et des photons cibles externes pour l'effet Compton-inverse, notés EC, ont été étudiés dans le cas où le nodule est proche du noyau [99], à $10^2-10^3r_S$ ($r_S$ étant le rayon de Schwarzschild) ou plus éloigné, dans la zone de raies d'émission large [103], à $10^3-10^4r_S$. Dans la variante hadronique de cette idée [105] (E-PIC), les protons sont supposés être les particules primaires qui diffusent des photons externes. Dans les modèles auto-synchrotron-Compton [106] [107] [108], notés SSC les photons gamma trouvent leur origine dans le jet dominé par les photons synchrotron, c'est-à-dire probablement à des distances supérieures à $10^4r_S$. L'analogue hadronique [109] [110] (S-PIC) se fonde sur une cascade synchrotron initiée par un proton. Les modèles inhomogènes avec effet Compton-inverse [111] [112] [113] considèrent l'émission d'un flux de Pointing et d'un jet de paires près du noyau central.

Particules Faisceau froid Faisceau chaud externe Faisceau chaud interne    
électrons CB-lep EC SSC    
protons CB-had E-PIC S-PIC    


En se focalisant sur trois grands types de modèles, on peut résumer la situation ainsi:


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Aurelien Barrau 2004-07-01