Le 13 septembre 2012, le collisionneur LHC a fourni pour la première fois des collisions proton-Plomb (p-Pb). Alors que la machine avait atteint des records d’intensité cet été en collision proton-proton (p-p) à 8 TeV d’énergie, changer un des faisceaux par des noyaux de plomb fut un réel challenge. En effet, il a fallu adapter les champs électro-magnétiques des cavités pour permettre de garder les deux faisceaux synchrones et les accélérer à la bonne énergie. Ainsi les cavités ont été ajustées à des fréquences différentes pour permettre aux deux faisceaux d’être bien centrés dans les anneaux.

Cette courte prise de données p-Pb a donné aux expériences un avant goût du programme attendu en janvier-février 2013. Les données p-Pb vont permettre aux expériences qui s’intéressent à l’étude du plasma de quarks et gluons comme ALICE, de comparer les effets induits par la matière nucléaire froide aux effets liés à la présence de plasma de quarks et de gluons produits dans les collisions Plomb-Plomb (Pb-Pb) recueillies en 2010 et 2011.  Jusqu'à maintenant les résultats obtenus en collision Pb-Pb ont seulement pu être comparés à ceux obtenus en collision p-p. C'est pourquoi les mesures en collisions p-Pb sont particulièrement attendues par les physiciens des différentes expériences.

Les quelques heures dédiées aux collisions p-Pb qui viennent d’avoir lieu ont permis au LHC d’optimiser ses conditions d’injection. L'expérience ALICE a enregistré sans difficulté ces collisions p-Pb, montrant ainsi que les physiciens sont prêts à analyser de telles collisions asymétriques. L’ensemble de la communauté est très excité à la vue des résultats de ces premières collisions et n’attend plus que janvier pour analyser plus de statistique.

Plus d'information sur les activités du groupe ALICE ici.

Un des premiers événements proton-Plomb dans les détecteurs de l’expérience ALICE (13.9.2012)

ALICE HLT